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Le diable au corps.
29 avril 2011

Enfin j'emploi le conditionnel, mais toujours


Enfin j'emploi le conditionnel, mais toujours est-t-il que mon comportement alimentaire est encore un peu imprévisible... Quoiqu'il en soit je suis motivée, plus que jamais. Plus que jamais je suis déprimée, plus que jamais (et c'est paradoxal) "résignée" dans cette déprime que mon gras m'occasionne : pas une seconde sans que je ne pense à mon corps, à maigrir. Et pourtant je ne me sens vraiment pas prête psychologiquement à maigrir. 

C'est une lutte avec moi-même, plus qu'avec mon alimentation/mon corps. Parce que mon alimentation, aussi désordonnée soit-elle, s'explique par des raisons que je connais mais que j'ai du mal à maîtriser, à analyser mentalement. Parce que mon gras, mon corps, c'est aussi mon histoire, une partie de moi. Enfin bref... 


Ah oui, hier je suis allée en vile faire du shopping avec ma mère. Je ne sais pas ce que j'avais fais, mais on aurait dit que je marchais avec une grosse tâche de vomi sur le derche, on aurait dit que j'étais un poisson pourri, à croire que javais une allure de pute tout ça parce que j'étais vêtue d'une robe+talons+collants légèrement échancrés. A en croire leurs regards dédaigneux, appuyés, insistants.Ou alors, c'était mes cheveux, ma couleur de peau, je sais pas. Je sais pas. Des hommes, comme des femmes. J'ai été blessée, déjà que j'ai pas beaucoup de confiance en moi... Au moment d'essayer les habits, le moment redouté arriva : je ne rentrais dans presque aucune jupe, les pantalons me boudinaient. Plus d'une fois j'ai pleuré, j'ai craqué, je me suis haïs, j'ai haïs le monde entier, je voulais me retrancher dans un trou et que plus rien ne m’atteigne. Lorsque j'avais réussi à maigrir de 10 kilos l'été dernier, j'avais cru que je ne connaîtrais plus jamais ce sentiment. Qu'une nouvelle étape était franchie. 


C'est horrible, cynique de me ressouvenir de tout ça en même temps que je me prend en pleine poire toute l’étendue de mon échec. Échec pas seulement pondéral... Global. Le sentiment d'être merdique, d'avoir échoué, d'être faible, fragile, indésirable, illégitime. 


(il fallait que je raconte ça quelque part, que je me soulage un peu)


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